Kodjo Adedzé, Min. du Commerce, Président du comité stratégique du suivi.

Dans la recherche de financement de son plan national de développement, le Togo a fait une part belle au secteur privé. Il y a un an, le pays partait à la séduction des investisseurs européens. Lomé abritait les 13 et 14 juin 2019, le tout premier forum économique Togo-Union Européenne. Un an après cette rencontre, quelles sont les retombées pour le pays ? Bilan !

Un an après ce forum Togo-Union Européenne, le comité stratégique de suivi reste confiant. Dans un rapport publié jeudi, il s’est félicité des tous premiers résultats. 140 projets bancables présentés par 126 entrepreneurs locaux ont été retenus pour ce forum. A Lomé, les européens ont eu des discussions autour de 103 lors de rencontres B2B. Les institutions publiques du pays ont elles aussi pris part à ces échanges directs.

Au-delà, des contacts ont été maintenus et des opérateurs économiques continuent de s’intéresser aux différents projets. Ils sont 13.098 à visiter le site web, vitrine de ce forum. Le travail de suivi a particulièrement permis d’amener 97 promoteurs à réorganiser leurs business plans.

Des projets en bonne voie

Forum Togo-Union Européenne
Germain Mêba, Pdt de la Chambre de commerce et d’Industrie du Togo et Laurent Tamégnon, Président du Patranat togolais à Lomé en juin 2019

En réalité, le comité stratégique dit noter que 10 projets dont le coût global s’établit à 15 647 493 892 FCFA (9 23 889 303,65 euros) sont à l’étape de mise en œuvre ; 18 projets évalués à 320 475 660 104 FCFA soit 489 275 816,95 euros sont des projets soit d’extension, ou ayant bouclé une partie des financements ou en discussions avancées avec les partenaires étrangers et donc sont en attente de financements complémentaires ; et enfin, un des promoteurs des projets, le projet le plus couteux (soit plus de 520 milliards de FCFA : 45 % du coût global)  a notifié avoir signé un MOU avec un partenaire rencontré lors du Forum.

Voulant capitaliser au maximum sur ses forces, le gouvernement annonce le recrutement d’une quinzaine de cabinets nationaux et internationaux pour accompagner les autres projets à maturité, a révélé le comité stratégique dans son rapport rendu public.  L’amélioration du climat des affaires depuis ces derniers mois devrait permettre d’attirer les investisseurs étrangers. Même si la pandémie de la Covid-19 jette des doutes sur l’horizon économique, le comité stratégique veut croire que le Togo saura se relancer et atteindre ses objectifs.

Ben Souleyman