Photo archive, Illustrative. Dr: @aLome
Photo archive, Illustrative. Dr: @aLome

24, 25 et 26 janvier 2018, trois jour de « campus mort » proclamés par la Ligue Togolaise des Droits des Élèves et Étudiants (LTDE). Elle exige « la libération immédiate et inconditionnelle des camarades arbitrairement arrêtés, la dissolution du corps de la police universitaire, le respect des libertés académiques et franchises universitaires et enfin la satisfaction des légitimes et inoffensives revendications posés par la LTDE et le MEET », selon un communiqué rendu public mardi.

La journée du mardi 23 janvier qui devait être marquée par l’Assemblée générale du Mouvement pour l’épanouissement de l’étudiant togolais (MEET) a rapidement tournée au vinaigre lorsque, les étudiants se sont vus violemment dispersés par la police université appuyée par une unité de la police nationale, selon ce que rapporte le MEET.

Le MEET, à en croire ses responsables, a organisé cette assemblée générale pour faire l’état des lieux des revendications des étudiants qui exigent l’augmentation des allocations et des bourses, la construction des amphis, l’amélioration du débit du wifi public, la reprogrammation des unités d’enseignement ainsi que le respect des autres dispositions de l’accord tripartie signé en 2012, bref, « de meilleures conditions d’étude aux étudiants ».

Dans un communiqué publié par la LTDE en fin de journée, le bilan de cette journée fait état de plusieurs blessés et deux étudiants arrêtés et conduits à une destination inconnue par les vigiles accompagnés des policiers.

Aussi, le secrétaire administratif de la Ligue Togolaise des Droits des Élèves et Étudiants (LTDE), Daniel AGBESSIME aurait été gravement blessé ; de même que des dégâts matériels et des pertes de biens personnels.

Par ailleurs La Ligue Togolaise des Droits des Élèves et Étudiants (LTDE) dit dénoncer et condamner rigoureusement la barbarie et la cruauté, l’animosité et la sauvagerie dont ont fait montre les agents de la police universitaire » et « interpelle les organisations de défense des droits de l’homme, les ambassades et représentations diplomatiques à voler aux secours des étudiants, à faire cesser la violation des franchises universitaires par la police nationale, l’usage excessif et disproportionnée de la force et des armes non conventionnelles contre les étudiants qui ne demandent qu’à étudier dans de bonnes conditions et d’user de leurs pouvoirs discrétionnaires pour faire cesser définitivement les violences, menaces de morts et d’exclusion, les intimidations et les tentatives d’arrestation dont font l’objet les membres de la LTDE que les autorités considèrent comme les ennemis à abattre », ajoute le communiqué.