port de casque, terrorisme
Place, Colombe de la Paix à Lomé - illustration

Lomé, la capitale togolaise se veut l’antichambre des pistes de réflexions contre le terrorisme. En prélude à la conférence internationale prévue pour avril, un colloque s’est tenu les 5 et 6 mars sur cette thématique.

Les autorités togolaises se sont inspirées de l’actualité sociopolitique en Afrique de l’Ouest pour lancer le débat. A Lomé les 5 et 6 avril, des experts ont réfléchi, par anticipation, à la ‘’gestion des transitions politiques et renforcement de la résilience face aux extrémismes violents’’. Pilotée par le ministère des Affaires Etrangères, la démarche visait à trouver des pistes de solutions à la menace terroriste, source de déstabilisation de la sous-région.

Le colloque de Lomé s’était donné pour but de plancher sur :

  • l’évolution des dynamiques sécuritaires dans le temps en Afrique de l’Ouest ;
  • les forces et faiblesses des différentes approches adoptées par les pays et les organisations internationales pour faire face aux menaces liées aux extrémismes violents et au terrorisme ;
  • l’imbrication des défis politiques de gouvernance et ceux sécuritaires dans le contexte de la lutte anti-terroriste ;
  • les propositions d’une meilleure action efficace, efficiente et coordonnée pour protéger l’Etat et les populations civiles des actes de violence et de terrorisme ;
  • l’approche réaliste de la gestion des transitions politiques dans un espace structurellement sous menace.

Les idées émises par ce colloque vont être soumises aux chefs d’Etats et de gouvernements attendus en avril à Lomé. Ces derniers se sont donné rendez-vous pour discuter de la problématique des transitions politiques. La menace terroriste au sahel et dans la sous-région a des impacts sur la stabilité des Etats et des politiques publiques de développement. C’est dans ce contexte que le Mali, la Guinée, puis récemment le Burkina Faso ont connu des putschs militaires. Ces renversements de gouvernements par la force conduisent à des transitions politiques, quelques fois non-réussies. A Lomé, il s’agit donc de mener des réflexions pour « répondre non seulement au besoin de saisir par la pensée les transitions politiques, mais également de rendre intelligibles les enjeux sécuritaires et politiques inhérents aux processus de transition ».

Le pays veut ainsi renforcer ses contributions à l’édification de la paix et au renforcement de la stabilité en Afrique de l’Ouest.

Ben Souleyman