Le campus Universitaire de Lomé renoue avec les courses-poursuites entre étudiants et force de sécurité depuis ce 13 février. A l’origine, une AG du Mouvement pour l’Emancipation de l’Etudiant Togolais, MEET pour dénoncer « les traitements réservés aux étudiants », notamment les conditions pour bénéficier des bourses et allocations de secours.

Le nombre de crédits à valider pour obtenir une bourse ou une allocation, voilà la cause principale de cette crise qui refait surface à l’Université de Lomé. Ces principes sont modifiés chaque année et ne correspondent pas vraiment à la réalité que vivent les étudiants, dénonce le MEET, Mouvement pour l’Emancipation de l’Etudiant Togolais.

Cette année, pour obtenir le soutien financier de l’Etat, un étudiant en 2è année doit avoir validé l’an passé, 25 crédits pour être bénéficiaire des allocations de secours et 53 crédits pour toucher les bourses! Par contre l’an dernier, les étudiants de deuxième année ont obtenu leurs allocations de secours pour avoir validé 20 crédits et les bourses pour 50 crédits validés.

Le MEET, par ces revendications, voudrait que les bourses et allocations soient octroyées, selon les mêmes  critères  que  ceux de l’an dernier.

A cela, s’joute la réclamation de programmation des examens de rattrapage   et même des devoirs dans certaines facultés.

«  Ici en FASEG, nous n’avons qu’une seule note, celle de l’examen, c’est elle qui constitue en même temps notre moyenne pour tout le semestre. Vous voyez ! Alors que ce n’est pas aussi sûr que l’on puisse bien composer le jour de l’examen ! Pour  moi, ce n’est pas vraiment convenable à mon avis, dans ce système LMD », déclare Komivi, un étudiant en Gestion des Ressources Humaines semestre 4 à L’UL à notre reporter sur place.

Pour l’instant, les jets de gaz lacrymogène des forces de sécurité, opposés aux jets de pierres  des étudiants, refont surface, transformant encore l’université en un véritable champ de bataille, depuis 10h GMT.