Le président du Parti des Togolais Nathaniel Olympio, dans une publication en date du 2 janvier 2019, a dépeint  la situation politique du Togo en termes de crises répétitives ; depuis les événements du 19 aout 2017 jusqu’aux récentes élections   législatives. Dans cette sortie, il a surtout insisté sur la gestion de la crise par la CEDEAO ainsi que la posture adoptée par celle-ci ; posture qui selon lui « s’apparenterait à un encouragement à la violence d’Etat et au non-respect de la règle communautaire ».

Nathaniel  Olympio, Président du Parti des Togolais. Ph: alome.com
Nathaniel Olympio, Président du Parti des Togolais. Ph: alome.com

Cette réflexion menée par Nathaniel Olympio est comme un projectile lancé sur une cible qui n’est autre que la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest. En effet,  le Président du Parti des Togolais reproche à la CEDEAO d’avoir laissé le régime en place foulé aux pieds les recommandations de la feuille de route signées le 31 juillet 2018 à Lomé.

«  Le régime a refusé de libérer une grande partie des prisonniers politiques et procède même à d’autres arrestations arbitraires. Les villes de Sokodé ; Mango et Bafilo en état de siège de fait, voient plutôt la militarisation se renforcer. Le régime a rejeté le projet de révision constitutionnelle proposé par la CEDEAO et a ainsi empêché la réalisation des reformes constitutionnelles et institutionnelles », a constaté Nathaniel Olympio par rapport à l’exécution de la feuille de route de la CEDEAO.

Ceci étant, le président du  parti des Togolais a fustigé «  le piétinement avéré de la feuille de route par le régime et l’extrême violence qu’il a exercée sur les populations » Il a de même situé la responsabilité de l’instance sous régionale dont l’implication dans cette crise est selon lui pernicieuse pour la démocratie. «  Ce traitement dangereux infligé au peuple par la CEDEAO est un précédent fâcheux qui menace la démocratie et la stabilité des Etats. Cela pourrait amener les extrêmes à produire des actes de désespoir … », a-t-il  déclaré.

Il a donc lancé un appel aux citoyens de l’espace sous régional en général et surtout aux Togolais de veiller et de travailler à ce que « l’exemple du Togo ne soit pas reproduit dans d’autres pays de l’espace communautaire ».