Le syndicat National des Travailleurs de la zone franche du Togo (SYNATRAZOFT) a commémorée la journée internationale du travail, par un sit-in de protestation ce jeudi à Lomé. Plusieurs travailleurs de la zone franche togolaise ont dénoncé leurs conditions ‘’peu enviables’’ de travail. La SYNATRAZOFT demande l’application de la convention collective sectorielle.
Boycottant le défilé traditionnel, le syndicat national des travailleurs de la zone franche du Togo (SYNATRAZOFT) était en sit-in de protestation sur le terrain du Bas-fond de st joseph de Lomé. « NON à la précarité du travail, OUI au travail décent, OUI au respect des droits des travailleurs », c’est en substance ce qu’on pouvait lire sur les pancartes et banderoles que tenaient les membres de la SYNATRAZOFT, ce 1er mai 2014. Tous vêtus de rouge, les syndiqués de la SYNATRAZOFT ont protesté contre la « non conformité des textes régissant la zone franche togolaise ».
Par cette façon particulière de célébrer la fête des travailleurs, le SYNATRAZOFT demande à la SAZOF l’application de la convention collective sectorielle rentrée en vigueur depuis le 1er janvier 2013 ; convention obtenue au prix de plusieurs efforts. En effet, plusieurs mois après l’entrée en vigueur de cette convention, « certaines dispositions très importantes ne sont toujours pas appliquées », a indiqué Aganan Kodjovi Jean, SG du SYNATRAZOFT. Etre autres dispositions, on peut citer celles relatives à la forme et à la durée des contrats, à la déclaration des travailleurs à la CNSS, celles relatives aux soins médicaux et à l’hospitalisation du travailleur et à l’hygiène et à la sécurité au travail.
L’application de cette convention aura « certainement un impact positif pour plus de productivité dans les entreprises », a martelé le SG du syndicat. Le souhait le plus ardent des travailleurs de la zone franche reste donc l’application de cette convention pour leur mieux être.
Le syndicat national des travailleurs de la zone franche du Togo appelle donc le gouvernement, la SAZOF et l’ASOZOF à une application effective de la convention collective sectorielle de la zone franche. « Le travailleur ne peut donner le meilleur de lui-même que lorsque ses droits sont protégés et respectés », a déclaré Aganan Kodjovi lors de cette manifestation.
Selon les statistiques de la société d’administration de la zone franche (SAZOF), cette zone compte à ce jour plus de 12 mille travailleurs des deux sexes.