L’épidémie de VIH, malgré les avancées observées ces dernières années, reste malheureusement encore un problème de priorité en termes de santé publique au Togo. Après une année de mise en œuvre du 4è plan stratégique de lutte contre le Sida 2016-2020, il est important et opportun de faire le point des actions menées. C’est dans cette optique que le Secrétariat Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida et les IST (SP/CNLS-IST), a convié depuis ce Jeudi 06 juillet, l’ensemble des parties prenantes dans la lutte contre ce fléau à deux jours d’atelier.

Les acteurs de la lutte contre le VIH-SIDA en atelier d'évaluation à Lomé
Les acteurs de la lutte contre le VIH-SIDA en atelier d’évaluation à Lomé

Chaque année, le SP/CNLS-IST, cet organe de coordination et de suivi de l’ensemble des activités de lutte contre le VIH/Sida, élabore un rapport multisectoriel des activités de lutte contre le sida et un rapport relatif à l’estimation financière des ressources et dépenses liées au sida (REDES).Le rapport de cette année marque la fin de l’an 1 duPlan Stratégique National (PSN), permet d’apprécier son niveau de performance et aussi d’évaluer l’atteinte des objectifs et indicateurs.

Selon Vincent PITCHE, le coordonnateur du SP/CNLS-IST, « L’atelier, c’est pour présenter les résultats de l’an 1 de notre Plan Stratégique National dont le leitmotiv est l’accélération des interventions dans le cadre de la stratégie des trois 90 de L’ONUSIDA en 2020. Nous sommes à notre 4ème plan 2016-2020. Il’ s’agit donc de faire une revue. L’objectif qui nous a été fixé en 2016 à t-il été atteint? Quels sont les difficultés ? En tirer les leçons, voir ce qui peut être fait collectivement pour qu’on avance.»

En termes de résultats, les chiffres sont encourageants dans le domaine de la prévention.Les nouvelles infections ont baissé de plus de 70% dans la population générale en 10 ans. La raison decette baisse, plus marquée chez les enfants est due à la performance du programme PTME (Programme de Transmission Mère Enfant). En 2016, le taux de transmission du VIH chez l’enfant était de 6,5% contre 8,5% en 2015. L’objectif est de parvenir à 2% en 2020.En matière de soins et traitement, le pays adépassé la barre symbolique de 50% des PVVIH sous ARV.

A l’ouverture des travaux, le Pr Badjona Songne, Conseiller santé du Président de la République a félicité le SP/CNLS pour son travail de compte rendu des activités de la riposte nationale. Il a exhorté l’assemblée à continuer le combat pour mettre fin à l’épidémie du sida d’ici à 2030 comme le recommande l’objectif 3 des ODD.