secteur privé
Le Premier Ministre, Victoire Dogbé

Le gouvernement a tenu mercredi 9 juin, la deuxième session de concertation avec le secteur privé. Cette initiative prise dans l’esprit du plan national de développement (PND) permet aux deux parties de réfléchir à la création des conditions nécessaires permettant à chacune d’elle de jouer sa partition dans le développement du pays.

A la deuxième session de concertation entre l’Etat et le secteur privé, il était question de se projeter dans l’après covid-19. Au menu des échanges, les stratégies de relance économique après la pandémie.

Le professeur bissau-guinéen Carlos Lopes, dans une conférence inaugurale, a présenté aux participants le contexte mondial et les nouvelles opportunités de financements innovants. A en croire le professeur Lopes, il faut que l’Afrique se crée des opportunités parce que le moment est propice. Et pour le Togo, il a conseillé que « le secteur privé ne soit pas un joueur de deuxième zone mais qu’il bénéficie de grands investissements pour jouer pleinement son rôle ».

Du côté du gouvernement, le ministre du commerce Dodjo Adedzé est revenu sur les chantiers déployés par les pouvoirs publics pour créer des conditions de croissance économique portée par le secteur privé.

De toutes les interventions, le Premier Ministe, Victoire Dogbé-Tomegah en a tiré une conclusion en quatre points. Selon la cheffe du gouvernement, il faut désormais « faire preuve d’innovation et d’agilité pour saisir les opportunités ; développer des business et des projets compatibles avec l’écologie, afin d’avoir d’une part un développement durable mais aussi d’exporter facilement ; avoir l’ambition d’aller vers des projets à structuration complexe intégrant les PME/PMI locales ; et enfin, assurer un meilleur financement des PME/PMI par le secteur bancaire ». Le Premier Ministre a aussi rassuré que son gouvernement reste à l’écoute des préoccupations des partenaires du privé.

Si les financements innovants sont désormais recommandés pour soutenir les entreprises, Carlos Lopes a appelé les acteurs togolais, le secteur privé notamment à se préparer à une double concurrence, car, a-t-il soutenu, les entreprises des pays les plus développés bénéficieront elles aussi de ces financements. De quoi donc inviter à trouver les moyens les plus efficaces et les plus adaptées aux réalités du marché. « Il faudra être smart pour profiter des opportunités », a-t-il conclu.

Ben Souleyman