fonction publique, services publics
Gilbert Bawara
Gilbert Bawara, Porte-parole du Gouvernement. (Archive)
Gilbert Bawara, Porte-parole du Gouvernement. (Archive)

Au terme de deux jours de travail avec le comité de suivi des recommandations de la CEDEAO, les acteurs politiques togolais sont loin de s’entendre sur la démarche à adopter. Si la coalition C14 demande la clarification de la feuille de route, notamment la réforme de la CENI ; le gouvernement lui estime que « le train est parti », selon son porte-parole Gilbert Bawara.

Pour le gouvernement, ce qui reste à faire, c’est de voir comment les autres –ndlr : ceux de l’opposition du C14- vont rejoindre le train. Car, selon Gilbert Bawara, porte-parole du gouvernement, « le train est en marche ». L’opposition au sein du C14 réclame la clarification de plusieurs points de la recommandation de la CEDEAO. Il s’agit notamment des points relatifs à la CENI, à la libération des détenus etc…, a souligné la coordinatrice, Brigitte Adjamagbo. « Il faut qu’on sache ce qu’on va faire, comment le faire…les togolais ont besoin de clarification », a laissé entendre Mme Adjamagbo. Me Yaovi Agboyobo du CAR lui dira que « le combat reste tout entier… ».

Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la C14 (Archives)
Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la C14 (Archives)

« A ce stade, c’est la question du processus électoral qui s’est posé avec acquitté. L’opposition estime que le processus se déroule sans elle, parce qu’elle exige notamment la réforme de la CENI pour qu’elle soit inclusive et qu’elle soit la caution d’une élection plus transparente, plus ouverte et plus crédible. C’est une préoccupation que partage d’ailleurs la majorité qui est au pouvoir », a noté Tibou Camara, conseiller spécial du président Alfa Condé de la Guinée.

« Il est de notre devoir de contribuer à ce que la CENI connaisse la recomposition souhaitée par toutes les parties, de manière à ce qu’elle contribue à renforcer le processus électoral ; à ramener la confiance en son sein et surtout pour une participation plus effective de l’opposition à ce processus », a ajouté M. Camara.

Le comité de suivi devra transmettre aux présidents facilitateurs, le relevé de conclusion de ces deux jours d’échange. Ils ont annoncé que les deux facilitateurs prendront ensuite attache avec le président togolais pour des discussions sur les points qui bloquent.

Ben Souleyman