La Mission d’Observation Electorale de l’Union Africaine (MOEUA) s’est prononcé lundi sur l’élection présidentielle du 25 avril 2015 au Togo. Le chef de mission S.E.M. Kabiné Komara a rendu public les conclusions préliminaires et recommandations de la MOEUA à l’issue des échanges avec les parties prenantes au processus électoral ainsi que de sa mission d’observation des opérations de vote et de dépouillement.
48 heures après le vote, les togolais sont toujours dans l’attente des résultats provisoires que doit proclamer la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). La MOEUA quant à elle se félicite déjà que les incompréhensions qui existaient entre certains acteurs politiques et la CENI la veille du scrutin ont été aplanies -avec l’accord conclu le 24 avril 2015- en présence de tous les chefs de missions d’observation électorale.
Le chef de mission de la MOEUA S.E.M. Kabiné Komara exhorte : « les partis politiques, les candidats et leurs militants à respecter la volonté du peuple telle qu’exprimée à travers les résultats officiels et à recourir uniquement aux voies légales pour toute contestation éventuelle ». Présente depuis le 18 avril au Togo, la Mission de l’UA se félicite du climat d’apaisement et la volonté de recherche du consensus qui ont prévalu lors de la préparation et le déroulement du vote.
Ces qualités méritent d’être préservées dans l’attente des résultats et de la gestion de la phase post-électorale, souligne la mission. Dépêchée par S.E. Dr Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA), la MOEUA félicite le peuple togolais pour son implication dans la réussite du processus électoral. Pour la MOEUA, cette élection constitue dans son ensemble, une étape importante dans l’enracinement de la démocratie au Togo.
Afin de suivre les opérations de remontée, de traitement et de publication des résultats, la mission va séjourner jusqu’au 1er mai au Togo. Des recommandations ont été formulées à l’endroit du gouvernement : poursuivre notamment les reformes engagées en vue du renforcement de la démocratie et des institutions démocratiques ; à l’endroit de la CENI, elle demande que l’institution communique davantage avec les acteurs politiques ; aux partis politiques, elle recommande des actions d’éducation civique et électorale à l’intention des militants et enfin à la société civile, la MOEUA appelle à une contribution à la crédibilité des scrutins par le déploiement d’observateurs.
La mission de l’UA est composée de 43 observateurs constitués de parlementaires, d’ambassadeurs issus de 22 pays africain. Elle bénéficie de l’appui technique et logistique d’experts de la commission de l’UA, du Parlement Panafricain et de l’Institut Electoral pour une Démocratie durable en Afrique (EISA). Elle a pour tâche l’évaluation indépendante, objective et impartiale du processus électoral.
Alex BAKOBASSO
