Le président ghanéen, John Dramani Mahama, président de la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO a appelé les acteurs politiques togolais à prendre exemple sur le Nigéria pour le scrutin du 25 avril 2015. Une invitation formulée lors de sa visite de travail ce lundi 20 avril 2015 à Lomé. Le président Mahama est venu s’enquérir de l’avancée du processus électoral. A quelques jours du scrutin du 25 avril, la CEDEAO dans sa suivie voudrait se rassurer du bon déroulement du processus.

John Mahama (g) et son homologue togolais Faure Gnassingbé (d)
John Mahama (g) et son homologue togolais Faure Gnassingbé (d)

La question des bulletins de votre, la transmission des résultats des élections, la sécurité du processus et le vote par anticipation ont été les grands sujets entre le président John Mahama et tous les acteurs impliqués dans le processus électoral. Des sujets qui visiblement étaient les grandes préoccupations des candidats à la présidentielle du 25 avril 2015.

De cet entretien, la CEDEAO note un déficit de communication entre la CENI et les autres acteurs du processus. L’institution sous-régionale a donc recommandé à la CENI l’organisation d’une conférence de presse dans les meilleurs délais afin d’informer tous les acteurs et l’opinion sur les actions menés jusqu’ici.

Aussi, le président ghanéen a rappelé que la CEDEAO tient à des élections apaisées. Il en a appelé à la responsabilité de tous les candidats. « Nous sommes dans un contexte où il n’y aura qu’un seul vainqueur. Mais tous les candidats gagneront puisque c’est le Togo qui gagnera cette élection ». C’est pourquoi le président de la CEDEAO a demandé que les résultats soient acceptés dès que tout se passera dans la transparence. « La CENI reste la seule institution habilitée à compiler et à proclamer les résultats », a-t-il rappelé ; avant d’inviter les acteurs politiques à suivre l’exemple du Nigeria pour la paix au Togo; le Nigeria où les élections ont été paisibles.

Cette visite fait suite à une autre intervenue il y a quatre semaines à Lomé. Elle avait permis de reporter le scrutin de 10 jours sur proposition de la CEDEAO.

Ben SOULEYMAN