Koudouovoh Têko, Directeur Général de la Police Nationale
Koudouovoh Têko, Directeur Général de la Police Nationale

Vendredi, le parlement togolais a doté la police nationale d’un nouveau statut. Un statut spécial qui fait de la police nationale un corps aguerri face aux nouvelles exigences de la fonction policière. Le texte actualise la police nationale et répond aux dispositions de la refondation des forces de défense et de sécurité du Togo.

La dernière loi qui jusqu’ici régissait le fonctionnement de la police nationale togolaise date de 1991. Depuis lors, l’environnement politique, social, économique, culturel, et technologique a évolué et il faut adapter les forces de sécurités togolaises à cette évolution. L’enjeu, c’est avant tout de disposer d’une police nationale à jour face aux nouvelles exigences et face aux nouvelles menaces sécuritaires comme le terrorisme et toutes les autres formes de criminalités transfrontalières.

Le texte approuvé vendredi par le parlement togolais renforce les instruments juridiques de la police, restructure le corps et l’adapte aux normes internationales. Il introduit plusieurs innovations dans la fonction policière comme le conseil consultatif chargé de faire des propositions pour améliorer les conditions de vie et de travail des personnels de la police togolaise.

Avec la création du ministère de la sécurité, les missions de sécurité intérieure sont démarquées de celles de la défense. Ce département mutualise les moyens de la police et de la gendarmerie (mise à sa disposition) pour une sécurisation optimale des personnes et des biens. Conséquence, un rapprochement organisationnel au niveau de ces composantes des forces de sécurité.

Ainsi, le nombre de corps dans la police tombe de 4 à 3. On ne parle plus que de commissaires de police et d’officiers de police. Les sous-officiers et agents de police constitue le 3è corps. Ce qui implique de nouveaux grades. Pour les officiers et sous-officiers, il y aura les étapes de commandant-major de police et major de police.

Par ailleurs les âges de départ à la retraite ont été relevés. Ils sont déplafonnés jusqu’à 60 ans pour les inspecteurs généraux et contrôleurs généraux de police. Les commissaires divisionnaires pourront partir à 59 ans, les commissaires principaux à 58 ans ; 56 pour les commissaires ; 54 pour les officiers et 52 ans pour les sous-officiers et agent de police.

Si le texte semble alléchant, il n’a pas oublié les dispositions disciplinaires. Ces dernières ont été renforcées pour maintenir la rigueur et la discipline qui font la force des services de sécurités.