inclusion financière
Sani Yaya- Archives

Le conseil des ministres a adopté mercredi le projet de loi de finances 2020. Les prévisions du budget de l’Etat pour 2020 s’établissent en ressources et en charges à 1466,2 milliards de FCFA. Pendant ce temps, l’assemblée nationale adoptait le même jour la loi de finances rectificative pour la gestion de l’exercice 2019. Celle-ci est marquée par une diminution de 2% des recettes budgétaires qui s’établissent à 864,2 milliards de francs CFA.

La loi de finance rectificative adoptée par l’Assemblée nationale en cours d’année permet ainsi au gouvernement de considérer les évolutions intervenues au cours de l’exécution de la loi de finances initiale, adoptée le 16 novembre 2018. En clair, il s’agira non seulement de tenir compte de l’impact de la conjoncture économique récente mais également des nouvelles orientations de politiques économiques.

« Le collectif budgétaire s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour assurer la transparence, le réalisme et la sincérité dans la gestion des finances publiques » explique le ministre de l’Economie et des Finances Sani Yaya.

Ainsi le budget rectifié est désormais de 1381,9 milliards conformément au communiqué sanctionnant le conseil des ministres. Les dépenses sont de 935,8 milliards contre 895,0 milliards dans le budget initial. Les dépenses budgétaires ont connu une hausse de 4,6%, soit 40,8 milliards de francs CFA contrairement aux recettes qui ont régressé de 2%.

Notons que la loi de finances rectificative, gestion 2019, tient compte des dépenses relatives. Notamment la participation du Togo à la CAN 2021 et la coupe du monde 2022 ; l’augmentation des bourses et aides aux étudiants. Egalement l’aménagement de nouvelles pistes rurales et l’augmentation des allocations relatives à la santé maternelle et néonatale.

En ce qui concerne la hausse des dépenses, le ministre Yaya l’explique par : « de nouveaux besoins en matière de dépenses dans le cadre des préparatifs de l’élection présidentielle prévue au premier trimestre 2020, des exigences en matière sécuritaire et surtout de la mise en œuvre de la décentralisation à l’issue des élections communales du 30 juin 2019 ».

« L’exécution de la loi de finances rectificative se traduirait par un déficit budgétaire, dons compris, de 2,2% du PIB, qui reste en deçà de la norme communautaire fixée à 3,0% du PIB au maximum », a expliqué le ministre.

Ben KADE