Des membres de Nbueke à la rencontre
Des membres de Nbueke à la rencontre

Un hommage a été rendu aux « martyres » de Dapaong, Anselme Sinadaré et Douti Sinalengue, lors d’une soirée de réflexion au centre culturel Mitromyan de Lomé samedi. Initié par le mouvement Nubueké, cet évènement marquait le deuxième anniversaire de la mort des deux élèves de Dapaong au cours d’une manifestation dans les rues, réclamant le retour des enseignants en grève.

Autour du citronnier mis en terre par le centre Mytromyan, en hommage à Anselme  Sinadaré et Douti Sinalengue, la soirée a été faite de présentation de la suite des évènements après le décès des deux élèves, de débats sur les actions à mener pour que justice soit rendue
aux  deux « martyres ».

Il y a deux années, Anselme Sinadaré et Douti Sinalengue, tous deux élèves respectivement en 6ème et en 2nde, dans la ville de Dapaong, au Nord du Togo, perdait la vie, le premier d’une balle assassine, le second d’une péritonite (de source gouvernementale).

Visiblement, rien n’a changé depuis l’enterrement de ses martyres, ont déploré les organisateurs de cette rencontre. A en croire les témoignages, à l’heure actuelle, aucun résultat de l’enquête gouvernemental n’est disponible. Qui sont les auteurs de ce crime, où se trouvent les criminels, où en sont les enquêtes commanditées par le gouvernement togolais ?  Toutes  ces questions peinent à trouver  réponses.

Pourtant, dans les rangs de « Nbouéké » l’on croit encore que l’espoir est permis. Pour le Porte-parole de la STT, Dr Gilbert Tslolégnanu,  « comme des graines (Douti et Anselme) mis en terre, les revendications des travailleurs doivent aboutir, pour que leur disparition  ne soit vaine».

La soirée a connu la présence de plusieurs membres de la synergie des travailleurs du Togo (STT), et aussi de l’oncle de Douti Sinalengue. Ce drame est  survenu alors qque la STT avait lancé une grève pour demander l’amélioration des conditions de vies de ses
derniers.

Deux ans après, la tristesse, l’émotion et la douleur sont grandes dans les cœurs. Pour Maxime Domegni, membre du mouvement Nubueké, « il est temps que la jeunesse togolaise soit actrice de son histoire au lieu de la subir ».

Nubueké, un mouvement, avec pour crédo, « sensibiliser et mobiliser », se veut un canal de conscientisation de la jeunesse togolaise, aux nombreux défis de la société togolaise à relever.