L’Assemblée nationale a voté ce 27 décembre, la loi finances 2017 du Togo. Le texte étudié en plénière durant près de 10h est approuvé par la majorité parlementaire et table sur le social. Les partis de l’opposition ont voté contre ou se sont abstenus !

OK OK

La loi de finances, exercice 2017 est adopté ce mardi 27 décembre par l’Assemblée nationale. Elle s’équilibre en recettes et en dépenses à 1.227 milliards 423 millions 312 mille. Le social est une fois encore, selon le gouvernement, mis en avant. Le budget y est réservé à hauteur de 46%. Ce que le parti majoritaire, le parti au pouvoir a apprécié en accordant sa voix au texte.

« Ce budget permet au gouvernement de s’attaquer aux problèmes sociaux des populations, de relever le pouvoir d’achat du citoyen lambda avec la création des opportunités d’emploi et la création des infrastructures de base », a relevé le président du Groupe UNIR, Christophe Tchao justifiant le vote de sa majorité.

Côté gouvernement, on note « des efforts pour alléger la pression fiscale sur les sociétés, la recherche d’une meilleure qualité des dépenses publiques ». Selon le ministre des finances, Sani Yaya, « c’est un effort qui devra être poursuivi par le gouvernement ».

L’ANC rejette le texte

Pour une nouvelle fois, le 2è plus grand parti de l’Assemblée nationale, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) a rejeté le texte. L’ANC estime que « la loi finance 2017 n’est pas différente aux budgets qui l’ont précédé depuis 2014 », a déploré Isabelle Ameganvi, présidente du groupe parlementaire.  Le parti fustige, entres autres, la contribution des sociétés d’Etat et des grandes sociétés de la place, pointant du doigt « la mauvaise gestion et la gabegie ». Pour l’ANC, le volet social évoqué reste un leurre.
Seul bémol, l’ANC s’est félicité que la loi finances 2017 soit parvenue, pour cette fois-ci à temps sur le bureau de la représentation nationale.

Le président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani a conclu la séance en relevant que le gouvernement a déposé le projet dans les délais requis ; ce qui, selon lui, a permis de disposer du temps nécessaire pour l’étude du texte qui donne au gouvernement les moyens de ses intentions pour 2017.