Réunie en plénière ce jeudi 7 mars 2015, la Commission électorale nationale indépendante CENI s’est penchée sur la lettre de protestation des membres de CAP2015, interdits d’accès à la CENI depuis l’incident de la nuit de la proclamation des résultats définitifs. Le président de l’institution exige des excuses écrites.
Pour le président de la CENI, Taffa Tabiou, les cinq membres de CAP2015 ont « violé le code électoral », en publiant des résultats contraires à ceux de la CENI depuis le QG de leur coalition politique.
Le président de la CENI les accuse d’avoir délibérément voulu bloquer le processus. Il porte dix (10) griefs contre eux :
- Refus de considérer les résultats sortis des urnes et reportés sur les procès-verbaux des CELI ;
- Volonté de se substituer à la Cour Constitutionnelle pour opérer à sa place, des redressements (d’ailleurs mineurs) qu’elle seule est habilitée à opérer ;
- Insolence manifeste dans vos interventions à l’égard des collègues et des autres institutions de la République ;
- Trouble à la sérénité qui devrait caractériser l’opération de centralisation des résultats en provenance des CELI ;
- Hurlement intempestif au cours des travaux ;
- Coups de poings répétés sur les tables ;
- Agression physique sur les experts et autres membres ;
- Injures adressées aux autres membres ;
- Menace de mort à l’endroit des autres membres ;
- Irruption sur le plateau de la télévision togolaise (TVT) pour empêcher le président de la CENI d’annoncer la publication des résultats provisoires.
Au regard de ces ‘’chefs d’accusation’’, la 73ème assemblée plénière de la CENI à décider de blâmer les cinq membres de la CENI, lit-on dans une correspondance adressée aux cinq membres. Seule issue laissée par la CENI aux « accusés », la présentation d’excuse à la plénière par lettre écrite, à travers le président!
