Petrole gate
Emmanuel Sogadji, président de la Ligue des consommateurs du Togo
Emmanuel Sogadji, président de la ligue togolaise  des consommateurs
Emmanuel Sogadji, président de la ligue togolaise des consommateurs

L’arrêté interministériel du 1er mars 2019 pris par le gouvernement,  augmentant  l’éclairage public a indigné plus d’un. Cette indignation, la ligue togolaise des consommateurs (LCT) l’a exprimée ce 31 mai  2019 devant les médias.

Au cours de cette conférence de presse, la LCT est surtout revenue sur  le récent communiqué de la Compagnie d’énergie électrique du Togo (CEET)  qui a annoncé que les redevances des mois de février et de mars seront repositionnées sur les factures de mai et juin comme impayées. La LTC trouve cette décision injuste et invite la CEET à revenir là dessus et à renoncer à ce projet. Sinon ses consommateurs sont «  prêts à entreprendre le moment venu, des actions nécessaires en vue de préserver leurs intérêts. »

La ligue togolaise des consommateurs s’est plainte de n’avoir pas été  avertie au préalable d’une telle mesure. « Nous n’avons jamais été consultés en tant qu’association de consommateurs,  nous n’avons pas été avisés qu’il y’a eu un quelconque projet d’augmentation des frais d’éclairage public, ce qui montre que ceux qui sont entrain de prendre ces décisions, sont des gangsters qui sont là où ils sont et décident de ce qu’ils veulent », a déclaré Emmanuel Sogadji, président de la ligue togolaise  des consommateurs.

L’association de défense des droits des consommateurs trouve cette décision « injuste et tardive ». Elle trouve également cette augmentation  trop exponentielle, car « Quel est l’importance de ce besoin qu’on a pour qu’on quitte directement de 1f à 5f le kWh », s’interroge Sogadji.

Pour cela, la LTC entend interpeller encore une fois le Directeur de l’Autorité du secteur de réglementation de l’électricité ARSE qu’elle avait entre-temps saisie sans succès ; ainsi que la CEET à qui elle demande de « mettre fin à l’insouciance vis-à-vis des consommateurs  et des associations des consommateurs ».

Comme autres actions en vue, le président  de la LTC compte saisir le  juge administratif de la cour d’appel en termes  de référé, pour que ce-dernier puisse demander  de mettre fin à l’application de cette décision ».

Cette augmentation des frais d’éclairage public vient porter un coup dure aux togolais à l’heure où la cherté de la vie est une réalité palpable. Cette sortie de la LTC  est principalement motivée, dit l’association, par les appels incessants que les consommateurs  lui lancent afin de s’enquérir de la situation et d’y espérer des solutions.

Yannick HIATOR