couvre-feu
Gal. Yark Damehame

Le Grand Lomé est sous couvre-feu depuis ce jeudi 2 avril. Une des mesures prises pour « contenir la propagation du covid-19 ». Après les 48 premières heures de l’application de la mesure, le ministre de la sécurité dresse un bilan encourageant. Le Général de brigade Yark Damehame déplore aussi les dérapages dans les rangs des forces de sécurité.

Le couvre-feu décrété par le président de la République s’applique pour l’instant au Grand Lomé. De 20h à 19h, les populations sont donc priées de rester chez elles. Une mesure qui, selon le gouvernement, permettra de contenir la propagation du virus covid-19 ; le Grand Lomé ayant actuellement le plus grand nombre de cas.

48h après la mise en application de la mesure, le Général de brigade, Yark Damehame s’est félicité de l’adhésion des populations à cette mesure. « Une grande majorité des populations respecte scrupuleusement cette mesure », note le patron de la sécurité dans un communiqué rendu public samedi. Mais remarque-t-il quand même « des récalcitrants ». Et, face à ces derniers, les forces de l’ordre et de sécurité n’ont pas forcément les bonnes conduites.

Des bavures déplorées

L’opération de couvre-feu ne se déroule pas malheureusement sans dérapages. Le Général Yark Damehame, de sources concordantes, dit avoir eu les échos de « bavures et d’exactions commises par certains éléments des forces de défense et de sécurité appelés à faire respecter les décisions du gouvernement dont le couvre-feu ». Dans sa sortie, le ministre de la sécurité et de la protection civile a donc insisté sur le respect de la déontologie dans l’application de ces mesures. Il a aussi annoncé des punitions contre les auteurs des voies de fait. Sur les réseaux sociaux, des images insoutenables de citoyens violentés ont circulé depuis jeudi. Des sévices corporels et traitements inhumains.

Et, selon nos informations, des éléments identifiés ont d’ores et déjà commencé à répondre de certains des actes les plus graves dans leurs garnisons.

Ce qui semble aujourd’hui nécessaire pour une opération crédible dans une situation de crise sanitaire qui cristallise les tensions.

Ben KADE