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Sélom Klassou et des membres de son gouvernement

Le gouvernement Klassou a démissionné ce vendredi 25 septembre 2020. La présidence de la République a annoncé l’information dans un communiqué officiel. Après cinq ans à la tête du gouvernement, la démission du premier ministre est réclamée à cor et à cri depuis plusieurs mois déjà. Que va donc changer cette démission ?

A priori, dans un régime présidentiel comme celui du Togo où le pouvoir est concentré entre les mains du président de la République, le premier ministre n’a pas de forts impacts sur l’orientation des politiques gouvernementales. Ce qui crée la différence, ce sont quelques fois les process et la capacité à traduire sur le terrain les politiques décidées par le président de la République.

Ainsi donc, le prochain gouvernement sera appelé à poursuivre la politique du président de la République, en faisant juste l’effort d’y apporter une touche particulière, pour peu que l’équipe soit audacieuse et oser sortir du carcan de la célèbre formule « sous l’instruction du chef de l’Etat ». Un son de cloche qui commence par subir de sérieuses critiques dans le pays.

Dans le fonds, il sera illusoire de s’attendre à une rupture fondamentale. Habitué à surprendre pour ainsi dire qu’il est imprévisible, Faure Gnassingbé a toujours eu toutes les cartes en main lors de la composition de son équipe. Inutile donc de jouer aux pronostics. Et nous, sincèrement, nous ne serions pas surpris de le voir ramener celui-là que tous les togolais semblent vomir, juste pour une énième fois prendre le contre-pied de toute une partie de l’opinion nationale.

Ce à quoi il faut s’attendre en réalité, c’est la mise en place d’une équipe à qui Faure Gnassingbé demandera de poursuivre la lutte contre la pandémie de la Covid-19 et qui devra se focaliser sur la relance de l’économie après cette crise. Là aussi, rien de surprenant !

Justin AMEDE