Deux personnes ont trouvé la mort samedi à Lomé, selon des sources gouvernementales. Les situations de ces décès restent encore à élucider. La C 14 qui avait appelé à manifester ce même samedi dresse un bilan plus lourd et attribut ces décès aux manifestations.
Un jeune de 17 ans et un homme de 30 ans ont été retrouvés mort samedi à Lomé, selon le gouvernement. Dans un communiqué publié dans la nuit de ce samedi, les autorités togolaises expliquent qu’ « une équipe des forces de sécurité a été alertée, aux environs de treize (13) heures, que le corps d’un individu probablement mort d’une balle est découvert dans un garage à Agoè Zongo. Elle s’est immédiatement transportée sur les lieux où elle a découvert réellement un corps inanimé. Quelques minutes plus tard, une seconde alerte a permis de découvrir un autre corps. »
Si le communiqué confirme, sur la base des constatations du médecin commis, que le premier décès a été lié à une balle, le second reste encore non-expliqué. « Le Gouvernement a invité deux organisations de défense des droits de l’homme pour constater aux côtés du médecin-légiste l’état des deux (02) corps déposés à la morgue », ajoute le texte rendu public. A en croire le communiqué gouvernemental, les premiers éléments de l’enquête ont mis les forces de l’ordre sur la piste d’un véhicule 4×4. Ce sont les occupants qui auraient « fait usage de leurs armes dans la zone ».
Outre ce drame, il a été relevé par endroit à Lomé et à Sokodé des incidents en lien avec les manifestations de ce samedi. «Il faut relever que ces incidents ont également engendré quatre (04) blessés dans les rangs des forces de sécurité et entraîné l’interpellation de vingt-huit (28) manifestants à Lomé et à Bafilo », précise le gouvernement.
De son côté, l’opposition de la C14 a annoncé trois morts samedi, « des partisans de l’opposition », souligne la coalition. Elle attribue ces décès au gouvernement et les situe dans le cadre de ses manifestations. La coalition de la C 14 a annoncé une série de manifestations pour protester contre le processus électoral et « empêcher un holdup électoral ». Le ministre de l’administration territorial avait rejeté la démarche et a interdit toute manif de l’opposition au cours de la campagne électorale pour les législatives du 20 décembre 2018.
Carlos Tobias
