Nicolas Lawson, Président du PRR. Ph: Dr.
Nicolas Lawson, Président du PRR. Ph: Dr.

Dans un courrier envoyé aux facilitateurs du dialogue togolais, Nicolas Lawson, président du Parti du renouveau et de la Rédemption (PRR) accuse le parti au pouvoir et la coalition de la C14 d’entretenir la crise politique actuelle. Il traite de conflit dérisoire, le bras de fer entre l’UFC et l’ANC à propos de la CENI. Nicolas Lawson appelle les facilitateurs à ne pas accepter du « replâtrage ».

Nicolas Lawson fustigent ce qu’il appelle « une crise délibérée » des protagonistes. Dans un courrier adressé aux facilitateurs le 15 octobre, le président du Parti du renouveau et de la Rédemption (PRR) a estimé que les « protagonistes de la crise actuelle avec lesquels traite la CEDEAO ne représentent plus la majorité » des togolais. Argument qu’il soutient par le mandat expiré de l’Assemblée national. Ceci étant, pour Nicolas Lawson, le parlement actuel ne devrait pas traiter les questions de réformes. « Pourquoi, l’assemblée nationale actuelle, dont le mandat a expiré en Août dernier, veut-elle opérer des réformes constitutionnelles et institutionnelles », se demande Nicolas Lawson.

Le président du PRR estime également que la réforme de la cour constitutionnelle est une urgence. Sur ce volet, se fustige-t-il de la probable prestation de serment des futurs membres de l’opposition parlementaire devant cette cour. « Pourquoi donc la C14 s’apprêtait-elle à faire prêter serment à ses candidats devant siéger à la CENI devant une telle Cour Constitutionnelle ? La résistance de l’UFC leur a ainsi épargné un nouveau parjure et une nouvelle incongruité », s’exclame Nicolas Lawson.

Dans son courrier, il dénonce aussi la politique de l’exclusion. « Notre individualisme, la multiplicité de nos tendances, les ferments de nos divisions, etc, ont fini par réduire l’Etat à n’être qu’une scène pour la confrontation de nos inconsistances, de nos cupidités, de nos rivalités fragmentaires, de nos médiocrités et de nos médisances », écrit le président du Parti du renouveau et de la Rédemption (PRR). Il propose de doter le Togo d’une Assemblée constituante pour l’élaboration d’une nouvelle constitution à soumettre au référendum.

Selon le parti de Nicolas Lawson, la majorité des togolais et même le président de la République sont pris en otage. Et de dire aux facilitateurs : « je vous conjure de ne pas accepter du replâtrage car c’est le 27è dialogue auquel ces fantoches participent sans vergogne ».