Conférence des Evêques du Togo
Mgr Benoit Alowonou, Président de la CET, évêque de Kpalimé au Togo. Photo: Charles Ayétan

La Conférence des Evêques du Togo ne croit pas en une implication de Madame Brigitte Adjamagbo-Johnson dans le présumé plan de déstabilisation du Togo. Elle l’a publiquement exprimé jeudi.

C’est au nom du renforcement de la cohésion nationale que la Conférence des Evêques du Togo (CET) a plaidé pour la libération de Brigitte Adjamagbo-Johnson et Gérald Djossou. Elle y a ajouté le prophète Esaïe Dekpo et tous ceux qui ont été interpellés lors de manifestations publiques. Le point commun de ces personnes, la contestation du régime de Faure Gnassingbé.

Les tous derniers, Brigitte Adjamagbo-Johnson et Gérald Djossou ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt ; accusés par le procureur de préparer un plan de déstabilisation du pays. « La connaissance que nous avons de cette femme, le message reçu de sa part et les témoignages recueillis à son sujet nous interdisent de croire en une implication de sa personne dans un présumé plan de déstabilisation du pays », rétorquent les Evêques du Togo.

Habitués à prendre position sur l’actualité sociopolitique, la Conférence des Evêques est très rarement écoutée par le pouvoir de Lomé. Ce dernier l’accusant très souvent de parti-pris. Cependant, l’Eglise catholique martèle être dans le rôle d’éclaireur. Pour elle, « rien ne vaut la paix et la stabilité d’un pays, et toute action visant à les préserver ne peut être que louable et salutaire ».

Gérald Djossou et Brigitte Adjamagbo-Johnson ont été arrêtés les 27 et 28 novembre 2020. Début décembre, ils ont été placés sous mandat de dépôt. Le procureur affirmant au passage que des éléments recueillis à leurs domiciles confirmaient les charges retenues contre eux.

Depuis lors, acteurs de la société civile, partis politiques et organisations internationales comme Amnesty internationale ont appelé à leur libération. La Conférence des Evêques du Togo vient donc ajouter sa voie à celle de ces différents acteurs. « Sans remettre en question les investigations en cours », précise-t-elle.

Carlos Tobias