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Le Conseil des Ministres dirigé par le Président de la République, Faure Gnassingbé. Lomé, le 16 juin 2021.

En Conseil des Ministres ce 16 juin 2021, le gouvernement a annoncé sa volonté de céder tout ou une partie de ses actions dans le capital de la société ‘’Mécanisme incitatif de financement agricole, MIFA S.A’’. L’idée est de permettre au secteur privé de prendre le relai pour optimiser le financement de ce secteur prioritaire pour le pays. C’est donc dans cette logique que le mécanisme enregistre l’entrée de PIA dans son capital.

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Akodah AYEWOUADAN, Ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du Gouvernement

« L’Etat n’a pas vocation à rester indéfiniment actionnaire du MIFA SA », explique à la Presse, le Ministre Akodah AYEWOUADAN de la Communication et des Médias, porte-parole du Gouvernement. Ainsi, le gouvernement envisage-t-il de céder tout ou partie de ses actions dans le capital de cette société dont l’objectif est d’augmenter et d’optimiser le financement de l’agriculture au Togo. Pour les pouvoir publics, il s’agit de permettre aux acteurs privés ayant plus de moyen d’entrer au capital du mécanisme afin de porter l’initiative. Car, souligne le Ministre AYEWOUADAN, « les objectifs fixés par le MIFA ne sont pas encore atteints » et il faut donc le redynamiser et le réorienter.

L’entrée au capital de la société MIFA SA de la plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA), -NDLR: plateforme dont ARISESpecial Economic Zone est actionnaire à 65% – répond donc à la nécessité d’injecter plus de ressources dans le mécanisme. De ce fait, l’enjeu est aussi d’atteindre les objectifs qui sont entre autres la professionnalisation des filières agricoles, la structuration des chaines de valeurs, le développement des produits dérivés…la valorisation accrue des produits agricoles du pays.

Mais pour l’heure « l’Etat reste dans le capital de la société, de même que l’association des cotonculteurs du Togo », précise le porte-parole du gouvernement, Professeur  AYEWOUADAN. Insistant donc sur la volonté du Président de la République, dès le départ, de faire du secteur privé togolais un acteur important dans la mise en œuvre du mécanise. « Si un de nos compatriotes désirent participer au capital du MIFA S.A, la porte est grandement ouvert », a ajouté le Ministre de la Communication et des Médias.

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En premier plan, le Premier Ministre Victoire Dogbé-Tomegah. En second plan, la Ministre, Secrétaire Générale de la Présidence, Sandra Johnson (d) et le Ministre Secrétaire Général de la Primature, Kanka-Malick Natchaba

Le Mécanisme incitatif de financement de l’Agriculture (MIFA) a été lancé en juin 2018. Il permet de renouer la confiance entre le monde rurale, les producteurs agricoles et les banques. Dans un élan de partenariat public-privé, l’Etat togolais œuvre pour construire, un mécanisme de financement innovant au profit du secteur agricole, sur la base du partage des risques. Le capital du mécanisme a été estimé à 10 milliards de francs CFA.

En janvier 2019, le MIFA avait bénéficié d’un appui du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) à hauteur de 20 milliards de francs CFA. En 2020, le mécanisme ambitionnait de mobiliser 50 milliards au profit de 400.000 acteurs du secteur agricole. Le but, générer environ 45.000 emplois, rapportait nos confrères de Togofirst.

Faire davantage pour le financement de l’agriculture, en impliquant tous les acteurs et partenaires nécessaires et capables d’accompagner la maturité du secteur, c’est donc le motif pour lequel l’Etat envisage de céder de plus en plus ses actions au secteur privé.

Carlos Tobias