Manifestation de colère ce jeudi des agents du Centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio (CHU SO) de Lomé. La raison de cette manifestation, l’interpellation de cinq agents de ce centre sur leur lieu de travail par les éléments du Service de renseignement et d’investigation (SRI). Les agents interpellés seraient accusés de « vol de matériel de travail ».

Les cinq agents interpellés, trois techniciens et deux instrumentalistes sont soupçonnés d’être les auteurs de la disparition d’un moniteur d’anesthésie du bloc opératoire. Interpellés, ils ont passés plus de 36 heures dans les locaux de la  gendarmerie avant d’être finalement libérés.

Pour leurs collègues, il est inadmissible de vivre cette humiliation et pour le faire savoir au directeur du CHU qui, selon les manifestants, ne serait pas étranger à cette « interpellation musclée », un sit-in a été organisé devant ses locaux.

Les agents manifestants, jeudi au CHU SO
Les agents manifestants, jeudi au CHU SO

« Démission », «  le CHU n’est pas un camp », c’est par ces cris que les hommes en blouse ont manifesté pendant plusieurs heures dans le calme,  jusqu’à ce que l’arrivée de deux fourgonnettes de la gendarmerie n’a failli fait monter l’adrénaline des manifestants. Mais tout finira par rentré dans l’ordre.

Dans une déclaration remise au directeur, les manifestants exigent sa démission car disent-ils, «  la confiance et la sérénité » sont rompues.

« Nous ne pouvons pas accepter que sur nos lieux de travail, nous soyons interpellés de cette façon et que nous soyons gardés à vue à l’heure même où des suspects et des pistes ont été donnés. Aujourd’hui, le personnel du CHU en a marre, il demande que le directeur s’en aille dans la paix et la tranquillité… je demande aux autorités d’écouter le message des agents de santé ; ils veulent travailler, ils ne veulent pas être embastillés comme des brigands, des délinquants », a déclaré Dr Atchi Walla, secrétaire général du Syndicat des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT).

C’est le directeur en personne qui a reçu la déclaration du personnel exigeant sa démission.

Le personnel dit se réserver le droit de mener des actions pacifiques pour que ses droits soient respectés.