Les élections législatives du 20 décembre 2018 sont qualifiées de « mascarades électorales » par le mouvement Espérance pour le Togo. Les seize organisations de la société civile se félicitent du boycott du vote par les populations suite à leur appel. Espérance pour le Togo désavoue aussi la médiation de la CEDEAO et la position du groupe des 5 dans la gestion de la crise togolaise.
« Depuis le 20 décembre 2018, la crise togolaise a pris un nouveau tournant : suite à une parodie d’élection organisée en violation des principes démocratiques… », écrit le mouvement Espérance pour le Togo, dans une déclaration publiée le 24 décembre 2018. « Tout se passe comme si on était entré dans une phase de normalisation », déplore le mouvement. Espérance pour le Togo regrette que le message de la population n’ait pas été pris en compte.
Pour le mouvement, la moyenne nationale de participation aux élections du 20 décembre se situerait probablement aux environs de 14%. Pour Espérance pour le Togo, « aucun député n’a été régulièrement élu le 20 décembre 2018 ». Il soutient sa déclaration par deux raisons notamment « un processus électoral unilatéral mis en œuvre par la CENI » ; et le taux de participation qu’il estime à environ 14%. Des chiffres en contradiction avec les résultats provisoires donnés par la CENI, le 23 décembre 2018.
« Dans une telle condition, nous ne pouvons plus accepter qu’une minorité monopolise l’espace public pour imposer sa volonté », fustige Espérance pour le Togo. Le mouvement espère faire publier les vrais taux de participation. Il dénonce un « coup de force du gouvernement », annonce « retirer toute confiance à la CEDEAO » et dénonce « le discours et action du groupe des 5 » qui, selon les termes du mouvement, cautionne « une telle mascarade électorale ».
Le mouvement Espérance pour le Togo considère le 20 décembre 2018 comme « une première étape pour une victoire du peuple togolais ». Dans sa déclaration, il appelle à « une résistance contre la violence, le mensonge et l’injustice…contre les pratiques antidémocratiques ».
Le mouvement Espérance pour le Togo avait, faut-il le souligner, appelé à plusieurs reprises, et sans être attendu, au report des législatives du 20 décembre 2018.
