réconciliation nationale, HCRRUN
Awa-Nana Daboya, Présidente du HCRRUN
Awa Nana-Baboy, Président du HCRRUN
Awa Nana-Baboy, Président du HCRRUN

Le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) était devant les médias, lors d’un point de presse ce mardi 27 novembre à Lomé. Cette conférence de presse annonçait le démarrage effectif de la deuxième étape de la prise en charge médicale et psychologique des victimes ainsi que leur indemnisation. Le HCRRUN, par la voix de sa présidente Awa Nana-Daboya, a étalé les conditions qui sont réunies par ladite institution en termes de ressources pour le bon déroulement du processus de réparation des victimes. Elle a aussi rassuré les victimes de leur parfaite prise en charge.

La deuxième étape du processus de réparation des victimes est enclenchée. Le HCRRUN aura, au cours des jours à venir, à prendre en charge les victimes médicalement, psychologiquement et bien-sûr financièrement ;  selon le quantum fixé par la CVJR. A cette mission, l’institution en se basant sur la création du fonds d’indemnisation se dit prête. « Au budget 2018, l’Etat a alloué 5 milliards, et aujourd’hui, à l’heure où je vous parle, 50% de ce fonds sont à disposition. Donc les moyens sont suffisamment réunis », a rassuré Awa Nana- Daboya.

Outre l’aide apportée par l’État, l’institution est ouverte aux dons en ressources humaines et matérielles. De quoi lui permettre d’être solide et de remplir au mieux sa mission. 19905 victimes sur un total de 22 415 recensées dont 2510 indemnisées lors de la première étape du processus seront prises en charge au cours de cette deuxième étape.

Au rang des victimes, celles portant des séquelles physiques et nécessitant un suivi médical et psychologique sont qualifiées de « vulnérables». Elles sont au total 438 enregistrées et sont privilégiées aux autres par le HCRRUN car « leur prise en charge est extrêmement délicate », explique l’institution.

Pour calmer les cœurs, apaiser les tensions et éviter les frustrations de ce que cette priorité accordée aux victimes dites vulnérables engendrerait, le HCRRUN « exhorte toutes les victimes en général et les victimes vulnérables en particulier à faire montre de sagesse et de patience car l’État à travers le HCRRUN, ne laissera personne en marge du processus en cours », a insisté la présidente de l’institution.

En espérant pouvoir nettoyer les larmes et panser les blessures à l’issue de cette deuxième étape des opérations de réparation des victimes, le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’unité Nationale compte sur l’implication de tous les togolais.

Yannick HIATOR