
Si le continent africain peine à se développement, ce n’est pas qu’il est aussi pauvre qu’on le présente. C’est surtout la faute à la mauvaise exploitation de ses potentialités et la mal gouvernance. Aussi, le continent voit fuir, impuissant, ses capitaux par dizaines de milliards. Au Togo, la Coordination des Centrales Syndicales du Togo (CCST) est en campagne contre les flux financiers illicites. Elle sensibilise de différents acteurs de la société civile sur l’enjeu pour le développement du continent.
Pour un continent dit « pauvre », plus de 50 milliards de dollars en sortent illégalement par an. Des flux illicites, supérieur à l’aide extérieur au développement, et qui pouvait contribuer à développer le continent. En Afrique de l’Ouest ; le Togo, la côte d’Ivoire et le Nigeria passent pour trois pays stratégique pour les faussaires. Ils font à eux seuls 87% des fuites des capitaux.
Des études du CSI-Afrique montrent par exemple qu’entre 2002 et 2011, neuf mille milliards sont illégalement sortis du Togo. Le chiffre dépasse de loin les budgets pilotés par le pays sur la même période. Une catastrophe contre laquelle les acteurs de la société civile, les syndicalistes en tête veulent se lever. Le phénomène est alimenté par trois (3) canaux : l’évasion fiscale dans le commerce ; la falsification des factures dans le commerce international et les prix de transfert abusif.
Samedi 3 octobre, une marche va, à travers les rues de Lomé, dénoncer le phénomène et exiger plus de transparences dans la circulation des flux financiers.