Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la population, la société civile et les acteurs impliqués dans la planification de la population se sont retrouvés autour du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) pour marquer cet évènement à Lomé. Cette rencontre entre ces entités vise à rappeler aux gouvernements, aux leaders communautaires, aux parents, la nécessité de tout mettre en œuvre pour que les adolescentes soient à l’abri de toute vulnérabilité et reçoivent tout l’appui nécessaire qui leur permettra de s’épanouir et contribuer au développement de leurs pays. Ce qui a motivé le choix du thème « Investir dans les adolescentes ».
Le monde entier a célébré ce 11 juillet, la journée dédiée à la population. Un accent particulier était porté sur les adolescentes, des jeunes filles dont l’âge est compris entre 10 et 17ans, une tranche d’âge considérée être vulnérables surtout dans les pays en voie de développement.
« Investir dans les adolescentes », ce thème fait appel à une reconsidération de la fille adolescente dans la société en vue de lui offrir des ouvertures pour son épanouissement. Car, pour Saturnin EPIE, Représentant Résident UNFPA au Togo : « Nos adolescentes ne doivent pas être à la maison, elles ne sont pas des femmes, elles doivent être à l’école».
En réalité, la fille adolescente est confrontée à de multiples blocus qui freinent son évolution dans plusieurs domaines notamment, la discrimination, le harcèlement, la privation des études. Ainsi, on peut noter qu’en 2015, une fille sur cinq de par le monde est privée de l’école et une sur 3 est mariée avant l’âge de 18 ans. Au Togo, le rapport de la troisième enquête réalisé en 2013 et 2014, relève qu’environ 17% des adolescentes âgées de 15 à 19 ans ont déjà commencé la vie féconde et 13% parmi elles, sont déjà mères. Des statistiques qui méritent l’attention collective.
Ces conditions ont poussé le gouvernement togolais à mener des actions en faveur des adolescents, notamment la mise en place du programme national de la santé des jeunes et des adolescents, la mise en œuvre de la politique et normes en santé de la reproduction.
L’UNFA a salué l’initiative du gouvernement togolais qui, depuis 2014, dispose d’un programme National de lutte contre les grossesses et les mariages des adolescentes et en appelle à l’accélération de sa mise en œuvre.
Pour l’éducation de la jeune fille, « la loi du n° 84/14 adopté au Togo en 1984, vise selon Fidèle Koffi KPARAKI, représentant le ministre de la Planification et du Développement, àprotéger les jeunes filles régulièrement inscrites dans unétablissement ou centre de formation professionnelles en interdisant les relations sexuelles entre professeurs et élèves ». Une des mesures pour accompagner les filles dans le cursus scolaire.
L’UNPA dans le cadre de la célébration de cette journée, offre gratuitement des services de dépistage du VIH, de traitement des IST et de planification familiale sur différentes sites et dans les centres de jeunes à Bè, Adidogomè, Assahoun, Tsévié, Tabligbo, Vogan, Mango et Dapaong. Des émissions de sensibilisations sur les chaines de télévisions et radios sont aussi au programme.
Serges TASTOME
