Les 10 et 12 janvier 2013, un incendie décimait successivement le grand marché de Kara et le bâtiment principal du grand marché de Lomé. S’en suivront une série d’incendie de marché d’autres villes secondaires. Un an après ces incendies, sur le dossier, on n’a qu’une seule certitude.

L’incendie des principaux marchés a mis à rude épreuve l’économie togolaise dont une bonne partie est détenue par les femmes commerçante. Tôt, aux premières heures de l’enquête, le parquet de Lomé a révélé que ces incendies sont des actes criminels.

Sur ce principe, et après confirmation par un rapport d’expertise étranger, plusieurs arrestations ont eu lieu, notamment dans les rangs de l’opposition. Plusieurs leaders de l‘opposition ont été donc dans le viseur de la justice. Arrestation, mis en examen…. D’autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Une belle cacophonie dans un dossier où s’est vite invitée la politique politicienne.

Un an après ces drames, et au moment où les victimes de ces incendies ont à peine bénéficié d’une mesure sociale adéquate pour la relance de leurs activités, l’instruction du dossier  est loin de fixer l’opinion publique.

Seule certitude à ce triste anniversaire,  le procureur de la République, Essolizam Poyodi en charge du dossier en est provisoirement dessaisi. C’est désormais le procureur général qui s’en charge. Qui sont les pyromanes, quel était leur motif ? Au-delà des accusations croisées entre opposition et la justice, le jugement qui viendra déballer les dessous de cette affaire aux mille secrets tarde à venir.