rivière
La campagne de sensibilisation pour la valorisation de la rivière EKE est lancée

A Atakpamé dans la commune Ogou 1, une rivière sort de son lit et parle aux populations. Un ‘’mystère’’ entretenu par cette ressource naturelle et que les populations ont découvert ce 17 septembre 2020 à 12h. EKE a laissé planer le doute et a tenu en haleine ces dernières semaines tout un pays. De quoi faire entendre sa voix au-delà de sa commune.

Le message que passe la rivière est une alerte face au scandale environnemental qu’il traverse depuis maintenant des années. Paisible cours d’eau, ressource naturelle, richesse de génération en génération, EKE est désormais menacée par l’incivisme humain. Devenu le creuset des ordures de tout genre, EKE n’a plus rien d’attrayant. Pour les responsables de la municipalité Ogou1 à l’origine de la campagne, il urge de redonner à ce cours d’eau toute sa valeur. Dans son plan de développement de la commune, le maire Yawa Kouigan mise sur les ressources locales.

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EKE donne alors rendez-vous aux population pour, dit-elle, en 10 étapes, leur livrera des messages précis. Le premier message délivré ce jeudi présente les origines de ce don naturel qu’il faut désormais protégé.

L’intégralité du message :

Elle nous parle…

Qui parle donc ?

La rivière Éké

Qui est-elle ?

Traversant la ville d’Atakpamé d’est en ouest sur près de dix kilomètres, la rivière
Éké est un cours d’eau impétueux aux allures de collecteur d’eaux pluviales.

Elle parcourt plusieurs quartiers tels que Djedda, Alahamoudou, Kotokoly-
zongo, Djama, Agadomè, Gnagna, Nyekonakpoè, Agbonou, Koèroma et
Kamina

Dans sa traversée de la ville, elle coupe et recoupe la RN5 (Route Nationale) avant d’intercepter la RN1 au carrefour d’Agbonou et de déboucher à Kamina à son intersection avec la RN8.

Elle est alimentée par quatre affluents qui prennent leur source dans les collines voisines.

La rivière Éké tirerait son nom de l’un des nombreux dialectes du milieu, le Woudou, voisin de l’Ewe, et dans lequel Éké désigne le sable en référence a1 celui que charrie la rivière dans son lit reposant sur un fond rocheux.

Pourquoi parle-t-elle ?

Si elle a tenu à prendre la parole aujourd’hui c’est pour exprimer son désarroi vis-à-vis des pratiques malsaines et polluantes qui ont transformé ce cours d’eau jadis limpide en un réceptacle d’ordures de tous ordres.

Elle parle pour rappeler à l’humain l’importance de l’eau, de la vie et d’une rivière. Elle parle au nom de toutes les rivières du Togo.

Ce scandale environnemental doit cesser sur la Terre de nos aïeux !