Le défi d’une urbanisation adaptée aux réalités africaines se discute à Lomé. La capitale togolaise abrite la 35è session ordinaire du Conseil d’administration de l’Ecole Africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU). A l’ouverture de ces assises, le Togo, par la voix de son premier ministre, a rappelé les enjeux d’ici 2030 d’une urbanisation viable du continent.
D’ici 2030, « environ 60% de la population mondiale vivra en zone urbaine. 95% de la croissance de la population urbaine dans le monde sera, entre autre, une conséquence de la croissance des populations africaines ». Si le continent ne s’attarde pas sur une urbanisation rationnelle de ses villes, elle sera alors victime de cette croissance démographique avec des villes anarchiques et instables.
La 35è session ordinaire du Conseil d’administration de l’Ecole Africaines des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU) va murir les réflexions en ce sens et permettre à l’EAMAU de « dessiner l’avenir territorial de l’Afrique, à travers le prisme de l’urbanisation, de la création et de la gestion des cadres de vie, en tenant compte des spécificités de notre continent notamment, des valeurs culturelles, des liens sociaux mais aussi de la dimension environnementale indispensable à l’épanouissement et au développement harmonieux de l’individu. »
L’Afrique a le devoir de doter les africains de logements décents, des villes où ils se sentent en harmonie avec l’environnement et qui reflètent leur culture. L’EAMAU a pour vocation de jouer ce rôle et, chaque Etat membre doit y contribuer, a rappelé Sélom Klassou, le premier Ministre du Togo. Il a insisté pour que l’EAMAU soit « la grande Ecole de la Ville Africaine d’aujourd’hui et du futur…» et, d’autre part, « constituer un pôle international de compétences et d’expertises dans les réalisations architecturales et urbanistiques ».
Quatorze (14) Etats d’Afrique de l’Ouest et du centre siège au conseil d’Administration de l’EAMAU réée en 1975 à Kigali.
Ben SOULEYMAN
