Une trentaine de journalistes a discuté de la conférence des parties (COP 21) ce mardi à l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Lomé. Ils étaient réunis pour une vidéoconférence avec comme conférencier, Daniel Brown, depuis Paris où s’ouvre la COP 21, le 30 novembre prochain.

Daniel Brown Photo: Ambassade des USA
Daniel Brown
Photo: Ambassade des USA

L’enjeu de cette vidéoconférence était d’amener les journalistes, surtout ceux en route pour la COP 21, à tirer meilleur profit de ce rendez-vous capital pour la préservation de l’environnement. Les médias togolais devraient être particulièrement intéressés par les propositions faites par les parties à Paris, car le Togo, pays encore moins industrialisé, reste le 11è pays à risque et le 5è en vulnérabilité sur 55 en Afrique.

Il s’agira pour les journalistes togolais de « lire entre les lignes des discours officiels et propositions », a fait observer Daniel Brown. Aussi, a-t-il invité les participants à cette conférence et ceux attendus à Paris, à rechercher les bonnes occasions et à poser les bonnes questions aux décideurs qui feront le déplacement, même s’il ne sera pas évident de les rencontrer en dehors des protocoles officiels. L’adaptation des reportages et du message pour sa meilleure compréhension par le plus grand nombre est aussi un enjeu. Le domaine de l’environnement est transversal, il faut « rechercher les décors permettant aux techniciens de sortir de leur carcan technique et d’adopter un langage compréhensible par tous », a insisté le conférencier. Il n’a pas manqué de rappelé que les pays du sud comme le Togo, quand bien même moins industrialisés subissent les effets des changements climatiques. D’où la nécessité de ne plus rester hors du débat.

Une invitation lancée en début de conférence par Eran Williams, Directeur Section Affaires Publiques par intérim de l’ambassade américaine à Lomé. En relevant la perturbation des saisons au Togo et dans la sous-région ; et en rappelant que de «  tels changements pourraient avoir des répercussions environnementales, sociales et économiques imprévisibles », il a invité les médias à « orienter le choix des citoyens, en particulier les jeunes, sur le type de relation qu’ils ont avec l’environnement ». « Les médias doivent sensibiliser les pouvoirs publics et les amener à prendre les décisions idoines pour mettre fin à la déforestation, à l’absence d’études d’impact environnemental des projets d’extraction minière, et à l’existence des décharges de déchets à ciel ouvert par exemple.. », ajoutera-t-il.

Photo: Ambassade des USA à Lomé
Vue de l’assistance Photo: Ambassade des USA à Lomé

Après la COP 21, les médias togolais devront davantage s’intéresser aux questions liées à l’environnement, même si elles sont quelques fois « délicates, transversales et très politiques » comme l’a relevé Daniel Brown. Ceci aura le mérite d’éveiller la conscience des populations et les amener à analyser les discours par rapport aux actions menées par les pouvoirs publics dans la protection de l’environnement.

Daniel Brown est un journaliste américain. Pour avoir travaillé sur le continent durant plusieurs années pour le compte de plusieurs médias internationaux comme RFI, BBC…, il connait bien le continent. Il s’intéresse aux questions de changement climatique et touche à presque tous les domaines. David Brown forment en journalisme pour le compte de plusieurs programmes.