Plongée dans une violence inouïe depuis le coup d’Etat de mars 2013, la Centrafrique concentre l’attention des Nations Unies . On a même évoqué un possible génocide, tant les affrontements ont pris depuis des allures inquiétantes. Les Nations Unies veulent à présent situer les responsabilités.

On espérait une chute de la tension depuis l’élection de la présidente Catherine Samba-Panza en janvier dernier, mais la situation  sur place n’est pas très rassurant. Le déplacement des populations (musulmans, en majorité, autrefois 30%, aujourd’hui 2% de la population) pour fouir les exactions se poursuit. Les tentatives de désarmement des milices anti-balaka n’a toujours pas pris réellement.

C’est dans ce contexte explosif que les Nations Unies ont dépêché ce mardi, 11 mars 2014, une mission d’enquête dans le pays. Sa mission, situer les responsabilités pour en finir avec l’impunité. La mission de trois personnes rencontrera les acteurs sociopolitiques de la Centrafrique, mais aussi les chefs de communautés et les religieux. Son rapport est attendu en juin 2014 au Conseil de Sécurité de l’ONU.