Le Centre de développement de l’athlétisme africain de Lomé (AADC-Lomé) pourrait être un exemple pour la Confédération africaine d’Athlétisme (CAA) qui travaille sur le retour des activités après leur suspension en raison de la pandémie mondiale du coronavirus et des solutions durables pour pallier « des catastrophes similaires. »

La pandémie du coronavirus a paralysé l’ensemble des secteurs activités et l’athlétisme n’a pas été épargné. Les athlètes professionnels ont dû recourir au « fond créé par World Athletics » pour pouvoir traverser décemment cette crise, confie Hamad Kalkaba Malboum, président de la Confédération africaine d’athlétisme. Par ailleurs, consciente que cette crise sanitaire a durement affecté le continent et notamment l’athlétisme, la CAA « [travaille] pour faire en sorte que l’athlétisme en Afrique puisse survivre à des catastrophes similaires à l’avenir », a-t-il déclaré sur World Athletics le 8 juillet. C’est pourquoi, elle envisage mettre en place en collaboration avec l’ACNOA (Association des comités nationaux olympiques d’Afrique) « un fonds permanent de soutien au sport », ajoute-t-il.

Le Modèle de l’AADC de Lomé

Sans l’avoir ouvertement déclaré, le fonctionnement du Centre de développement de l’athlétisme africain de Lomé pourrait aussi servir de modèle à la Confédération africaine de la discipline pour mieux gérer les catastrophes à l’avenir. En effet, « Au cours de cette pandémie, comme dans le reste du monde, toutes les activités ont été interrompues sous les restrictions des pays », a rappelé Kalkaba Malboum. « La seule exception a été le Togo, où nos athlètes AADC (Centre de développement de l’athlétisme africain) ont pu continuer à s’entraîner, car ils vivaient tous à l’intérieur du centre au stade national de Kégué », a-t-il souligné.

Durant cette pandémie, les pensionnaires de l’AADC -anciennement Centre régional de l’athlétisme de Lomé [CRAL] – qui travaillaient déjà en groupes restreints n’ont pas eu de mal à poursuivre leurs séances quotidiennes, et ce dans le respect des normes imposées par le gouvernement togolais.

Retour progressif des compétitions

Même si les compétitions reprennent peu à peu sous d’autres cieux, en Afrique « elles ont malheureusement été suspendues », a indiqué Hamad Kalkaba Malboum. Fermée au plus fort de la crise, la quasi-totalité des centres régionaux n’a pas encore arrêté de dates pour le redémarrage des entrainements. Toutefois, « les athlètes dans certains pays comme l’Île Maurice ont pu rependre les entrainements depuis le 1er juillet », a confié Hamad Kalkaba Malboum.

La Confédération africaine d’athlétisme espère que tous les centres d’entrainements pourront de nouveau fonctionner à partir du mois de septembre. Les Championnats d’Afrique de cross-country qui devaient se tenir cette année à Lomé (Togo) tout comme les Championnats d’Afrique prévus à Alger (Algérie) ont été reportés à l’année prochaine. « Nous envisageons maintenant d’accueillir les Championnats d’Afrique de cross-country en mars 2021 et les Championnats d’Afrique en juin 2021, afin que les performances puissent compter pour les qualifications olympiques », a indiqué le président de la CAA tout en soulignant que ces dates sont tributaires « de l’amélioration de la situation. »

Benoît Dosseh