Roch Kaboré
Roch Kaboré, Président du Burkina Faso. Photo, Présidence du Faso

Le Burkina Faso connaît depuis dimanche 23 janvier une situation confuse. Des mutineries ont éclaté dans plusieurs camps de la capitale. Depuis lundi matin, l’on évoque l’arrestation du président Christian Marc Roch Kaboré. Une information encore incertaine. Sur place, c’est un calme précaire dans la capitale Ouagadougou, alors que tous les regards sont tournés vers les mutins.

Au Burkina Faso, c’est la confusion. Le Président burkinabè serait aux mains de mutins. Une information difficile à confirmer, surtout qu’aucune déclaration n’est faite jusqu’ici par les militaires à qui plusieurs sources attribuent l’arrestation du Président Kaboré.

Ce que l’on sait, c’est que des militaires, visiblement mécontents de la situation sécuritaire du pays, ont décidé de faire parler les armes. Leur sortie ne s’est pas faite dans le calme.

Sur des images qui circulent sur le web,  plusieurs véhicules 4X4 attribués à la garde présidentielle et criblés de balles. Des traces de sang montrent la violence des échanges de tirs. Pour l’heure, aucune information concrète n’est disponible sur la situation. Joint au téléphone lundi matin, un journaliste indépendant raconte le calme dans la capitale. « Les gens vaquent à leurs occupations », a confié notre source.

Arrêté ou mis en lieu sûr comme l’évoquent des médias qui ont pu entrer en contact avec des proches du Président Kaboré ?

Il y à peine quelques jours, un groupe d’officiers a fait l’objet d’arrestation, soupçonné de préparer un coup d’Etat. Le Burkina Faso traverse une situation sécuritaire difficile avec les attaques terroristes répétées dans le pays. La grogne montait depuis plusieurs mois même au sien de la population, avec des manifestations à Ouagadougou mais aussi dans d’autres villes du pays.

Fin 2021, le Président burkinabè reformait un nouveau gouvernement dont l’un des enjeux annoncés était la lutte contre le terrorisme. Le pays a jusqu’ici payé de lourd tribu, tant au sein de la population que des forces armées burkinabè.

Ben Souleyman