Au terme de ces travaux mardi soir, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEA) envoie quatre émissaires au Burkina. Les quatre chefs d’Etat sont porteurs de propositions de sortie de crise. Des attendues par les partis engagés dans la crise.

Info france24. [Dernière minute: Diendéré annonce que le président Kafando sera « remis en selle » mercredi]

Macky Sall, président du sénégal, , Président en exercice de la CEDEAO
Macky Sall, président du sénégal, , Président en exercice de la CEDEAO

C’est ce qu’on peut appeler, le jeu à Cinq jokers ! Faure Gnassingbé du Togo, Yayi Boni du Bénin, Muhammadu Buhari du Nigéria, Macky Sall du Sénégal et John Mahama du Ghana sont les cinq chefs d’Etat mandatés par la CEDEAO pour la médiation au Burkina Faso. L’institution sous-régionale fait plusieurs propositions de sortie de crise. Aussi, ces chefs d’Etat seront suivi par leur chefs d’Etat Major Généraux de leurs différentes armées.

Elle réitère à l’unanimité la condamnation du putsch et demandent aux auteurs, leur reddition. La CEDEAO préconise aussi un retour à la normale, avec la restauration des institutions de la transition. Elle compte aussi déployer des observateurs militaires pour le suivi des accords entre les différents partis.

Toute la journée, le général Diendéré a joué sur le temps estimant « se remettre à la décision de la CEDEAO ». L’ultimatum lancé par l’armée régulière s’est achevé depuis 10h, heure locale, sans suite. Un statuquo justifié par la préoccupation des deux camps, putschistes et loyalistes à ne pas sombre dans la violence. Toutefois, les tons pouvaient monter de part et d’autre. C’est le général putschiste qui n’a pas écarté en premier la possibilité d’affrontement en cas d’attaque. En fin de soirée, l’armée loyaliste, dans un communiqué annonçait avoir « les moyens pour attaquer les putschistes ».

Pendant ce temps, la société civile, les partis politiques et toute la population burkinabè s’impatientent de voir la fin de ce scénario alarmant. Ils attendent impatiemment le retour de la mission de la CEDEAO, dans une sérénité apparente.