Le Burkina Faso a connu plusieurs manifestations ce mardi 28 octobre 2014, contre la volonté du pouvoir de changer l’article 37 de la constitution du pays pour permettre au président Blaise Compaore de briguer un cinquième mandat. La capitale, Ouagadougou a été particulièrement le théâtre de vives tensions.

Vives tensions ce mardi au Burkina Faso. Répondant à plusieurs appels de leaders politiques de l’opposition et de la société civile, des manifestants ont envahi les rues, quelques fois au prix de heurts avec la police, pour dénoncer le projet de loi du gouvernement visant à modifier l’article 37 notamment de la constitution burkinabè.

Cette modification ouvrira la voix au président Blaise Compaore de briguer un nouveau mandat, après 27 ans de pouvoir. Ce que une bonne partie de l’opposition burkinabè ne semble pas prête à accepter.

Déjà lundi, la délégation de l’Union Européenne au Burkina Faso a, dans un communiqué, rappelé son « son attachement au respect des dispositions constitutionnelles en vigueur ainsi qu’aux principes définis par l’Union africaine et la CEDEAO sur les changements constitutionnels. »

Des manifestions largement relayées sur les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux ont largement relayé en temps réels les manifestations de ce mardi au Burkina Faso. La situation a donc embrasé la toile avec des photos et appels à une grande mobilisation. Certains burkinabè parlait de « révolution » et on lancé des débats sur le nom à lui donner. Le fil des événements pouvait être suivi avec des hashtags comme #Burkina ou encore #Iwili (Iwili signifiant «oiseau» en Morée, langue des Mossi)