Patrice Talon, Président du Bénin, à Lomé en octobre 2016
Patrice Talon, Président du Bénin, à Lomé en octobre 2016

Au Bénin, le président Patrice Talon renonce à la révision de la constitution. L’idée de doter le pays d’une nouvelle constitution a suscité des polémiques. Plusieurs points du texte proposé sont contestés. Mais Patrice Talon pourrait lui-même revenir sur une de ses promesses de campagne.

Sur radio France Internationale (RFI), le président Béninois parle d’ « intoxication ». Patrice Talon se dit surpris des réactions suscitées par sa proposition de révision constitutionnelle. Le parlement a rejeté la demande d’examen du projet. Vingt-deux deux députés ont voté contre.

« Il n’y aura pas de révision puisque le parlement me refuse même d’aller au référendum », a déclaré Patrice Talon sur les antennes de RFI. Le mandat unique, l’interdiction de garde à vue du président de la République et des ministres en fonction ; des points de la révision constitutionnelle qui ont alimenté les débats. Contrairement à ce qui est dit sur ce dernier point, Patrice Talon se défend, soulignant qu’il propose plutôt la suppression de l’immunité dès la fin du mandat.

Revenant sur la décision du parlement, Patrice Talon accuse ses adversaires politiques de « réticence politique », allusion faite au camp du président sortant Yayi Boni et de Soglo.

Si le président oublie le projet de révision de la constitution, il pourrait revenir sur une promesse électorale, celle de ne briguer qu’un seul mandat à la tête du pays. Ce que devrait consacrer la révision constitutionnelle. « Puisque ma proposition n’est pas passée, je ne vais pas m’extirper de ce qui est de la règle générale, j’aviserai en 2021… je verrai bien ce que je ferai », a conclu le président Talon.

Ben SOULEYMAN